1er décembre 2024
Le choc de la ZFE dans la crise sociale
Publié le 1er décembre 2024
En janvier 2025, passage à l’interdiction des Crit’Air 3
Désormais, presque tout le monde a entendu parler de la ZFE. Quand en 2018, la communauté urbaine l’a créée pour les professionnels, les habitants n’ont pas fait attention. Quand la métropole a annoncé en 2021 la ZFE pour les particuliers jusqu’au Crit’Air 2, peu ont réagi, même quand la délibération finale a été adoptée par le conseil métropolitain en juin 2023. L’enquête réalisée par la ville montrait que la moitié des Vénissians n’en avaient pas entendu parler [1]. Désormais, alors que les Crit’Air 3 vont être interdits en janvier prochain, tout le monde s’inquiète et se demande "mais est-ce qu’elle va être réellement contrôlée ?
Les élus communistes avaient alerté dès les débuts sur l’impact social de cette ZFE dont les objectifs sont justes et même nécessaires, mais dont les moyens sont discutables, voire plus. La carte de la ZFE montrant que les communes de l’ouest lyonnais n’étaient pas concernées contrairement à celles de l’Est a été largement commentée. Elle rendait visible une injustice criante. Un riche avec son véhicule hybride ou électrique lourd et cher peut aller partout, mais les vieux véhicules des familles populaires sont interdits.
Les élus communistes ont fait des propositions « pour une autre ZFE, socialement juste », et finalement voté contre la délibération finale en affirmant "Il faut remettre en cause nationalement la loi ZFE.
Mais la ZFE se met en place, avec un impact limité pour le moment par le faible nombre de véhicules concernés et par l’absence ou presque de contrôle. En janvier 2025, ça devient une autre affaire, bien concrète pour des dizaines de milliers d’automobilistes lyonnais.
- en 2023, la ZFE ne concernait que 699 véhicules à Vénissieux, dont beaucoup ne roulaient plus ou très peu
- en 2024, elle a concerné 2 188 véhicules, mais sans contrôle, la plupart ont fait avec sans trop s’inquiéter…
- en janvier 2025, elle va concerner 7007 nouveaux véhicules, soit au total 10 000 véhicules interdits dans la zone ZFE, donc interdits de Lyon, de périphériques, de Fourvière…
Et les radars de contrôle arrivent ! Les polices municipales de Lyon et Villeurbanne verbalisent, on ne peut plus se dire « on verra bien »…
Les efforts de communication de la métropole n'ont pourtant pas manqué, la nouvelle agence de mobilité a reçu quelques milliers d'habitants à Lyon et a multiplié les initiatives dans les villes. Mais aucun effort d'explication et d'accompagnement ne peut résoudre un problème économique et social (…)
Ouvrir vraiment le débat sur une alimentation saine, quel label bio ?
Publié le 27 novembre 2024
“Bio, la crise de foi”, sur Arte, enquête rigoureuse sur la crise d’un modèle
Un documentaire qui décrit avec précision la crise qui frappe le bio depuis quelques années, à la recherche d’une productivité permettant des prix abordables, mais bien loin du modèle de l’agriculture locale paysanne.
Les exemples dans ce documentaire sont sans doute extrêmes par rapport à ce qu’on connait dans notre région, et aussi sans doute liés au rôle de l’Espagne et de l’Italie en Europe dans l’accueil des migrants, mais je sais aussi que la cueillette des fruits rouges en Auvergne suit le même modèle.
Le fonds du problème est bien de concilier production saine et locale avec réponse aux besoins des familles populaires, donc prix accessibles. On trouve facilement beaucoup de reportages, de vidéos sur des réussites du genre de la célèbre ferme sur un hectare pour un emploi du québecois fortier ou des Jardins de la Valette…
Et pourtant, quand la ville de Vénissieux lance un appel à projet « quartier fertile » pour une activité de maraichage sur 0,6ha avec un financement public en soutien, aucun des spécialistes de « réussite du bio sur de petites surfaces » ne se présentent, et il faut lancer une nouvelle étude pour trouver un modèle économique viable. Une des contraintes que n’ont pas sans doute les réussites de maraichage bio, c’est de vendre à des prix accessibles à tous, et pas dans des commerces à clientèle aisée en centre ville de Lyon.
En fait, en 2023, la part de bio est descendu à 5,6 % des achats alimentaires des consommateurs qui ont pourtant baissé de 4,7 % en valeur, autant dire que la chute est brutale pour le bio, principalement pour des raisons sociales, pour le prix !
D’ailleurs, quand les communistes de Vénissieux organisent une vente solidaire de patates bios à 1€, soit deux fois moins cher au moins qu’en commerce, les Vénissians sont très contents ! Comment faire pour que des légumes bios et d’origine locales soient disponibles en volume et à bas prix pour les quartiers populaires ?
Voilà le sujet qui doit préoccuper tous ceux qui veulent une alimentation saine pour tous. Et franchement, le « label bio » n’est pas à lui seul la solution, et peut même ; comme le montre ce documentaire ; cacher le pire, jusqu’à une surexploitation indigne des migrants.
le bio abordable, ca demande de la surface, du volume, des outils… un bio industriel ? épandage de produits phytosanitaires « non chimiques » comme « tout le monde le fait depuis toujours en bio »… Un bidonville au milieu des serres pour les migrants exploités par la ferme « bio »… “Bio, la (…)
Un plan climat pour le monde du travail
Publié le 26 novembre 2024
ma contribution aux débats de la conférence nationale du parti communiste
La présentation du plan climat du PCF en novembre 2003 a été un évènement politique. Nous l’avons diffusé aux 150 élus du conseil de la métropole de Lyon, très peu l’ont refusé, et les plus engagés sur les questions climatiques ont réagi positivement, jusqu’à féliciter le PCF pour avoir pris le risque de publier son propre scénario, tout en critiquant son contenu bien entendu.
Pourquoi faut-il un travail spécifique du PCF sur le climat ? Pourquoi aller jusqu’à proposer un scénario alternatif aux scénarios dominants, notamment ceux de RTE, celui du réseau « Sauvons le climat » appelé « negatep », ou celui historique des écologistes utilisés par le reste de la gauche, appelé « negawatt » ?
Peut-être faut-il citer la jeune représentante brésilienne de « l'assemblée internationale des peuples » aux 11es rencontres internationalistes de Vénissieux le 16 novembre dernier, « la crise est structurelle, elle trouve son origine dans le système productif (…), sa première caractéristique (…)
Des rencontres vénissianes passionnantes entre sud et nord de la planète
Publié le 23 novembre 2024
250 participants, des intervenants de Palestine, Liban, Chili, Brésil, Cuba, Soudan, Tunisie, Algérie, Maroc, Congo….
Comme toujours, c’est un pari un peu fou des communistes Vénissians, organiser une conférence internationale à Vénissieux, pas pour les milliardaires et dirigeants comme à Davos, mais pour les militants et les habitants qui veulent tenter de « comprendre le monde pour le transformer ».
De plus en plus, la crise mondiale, les guerres, les confrontations entre le « sud global » et « l’occident collectif » s’invitent dans notre quotidien, pas seulement médiatique.
D’un coté, la violence des images de guerre qu’évoquera Salah Hamouri peut provoquer des replis démobilisateurs, de l’autre, la pression des dépenses militaires pousse à l’austérité pour les dépenses publiques, notamment les dépenses sociales, attaque nos industries et bouscule notre équilibre social si fragile.
Car ce sont toujours les peuples qui paient les guerres, dans leur chair pour ceux qui sont au front ou sous les bombes, dans leurs conditions de vies pour les autres, tous les autres. C’est vrai notamment en Europe qui accepte de payer une guerre contre la Russie décidée par les USA. Le gouvernement Barnier cherche des milliards dans nos poches, dans nos communes, dans notre système de retraite ou de santé, car il veut maintenir à tout prix les plus de 400 milliards en 4 ans de la loi de programmation militaire.
compte-rendu vidéo court
15-16 novembre, le monde et la paix, le développement et l’immigration
Publié le 12 novembre 2024
11es rencontres internationalistes de Vénissieux
à tous ceux qui me lisent sur ce blog ou les réseaux sociaux, je vous invite personnellement à un évènement exceptionnel organisé par les communistes de Vénissieux, pour réagir à la vague raciste et militariste qui envahit l’occident, de l’Allemagne aux USA en passant malheureusement par la France. Ce sont les 11es rencontres internationalistes de Vénissieux [3]
Trois temps pour ces rencontres, solidarité Palestine et Liban le vendredi soir se terminant par un couscous solidaire les rapports entre le « sud global » et l'occident le samedi matin (Brésil, Chili, Cuba), avec un buffet africain et l'immigration, vue du sud (Soudan, Algérie, Congo, Tunisie, (…)
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