Cette opération avait été préparée avec plusieurs réunions de locataires, une coordination avec les polices nationales et municipales. J’étais sur site le mardi 5 pour la mise en service du portail. Une équipe d’agents de surveillance était sur site pour plusieurs jours, le centre de vidéosurveillance urbaine était alerté…

Cela n’a pas suffi. A 3 heures du matin le 7 août, les trafiquants ont envoyés des jeunes sans papiers pour une première tentative empêchée par les agents de sécurité, puis une équipe masquée plus déterminée avec une plus grande quantité de carburant pour que le feu prenne. La police est intervenue en moins de dix minutes, les vidéos vont aider une enquête encours, mais le mal est fait.

Il faut rappeler le contexte d’affrontements entre dealers sur ce boulevard Croizat coté Sacoviv, comme coté ICF ou LMH, avec des coups de feus à répétition confirmant une guerre de territoires qui fait l’objet d’enquêtes poussées.

Le maire, malgré ses congés, a été en contact avec le commissaire et le préfet pour suivre la situation et mobiliser la ville. Elle m’a autorisé à interpeller le premier ministre sur la question cruciale des effectifs. Car si une intervention en 10 minutes est rapide, dans une telle situation, de simples agents de surveillance ne sont pas suffisants. Il faut, pendant un temps, une présence continue de police nationale capable d’interpeller une personne et de l’empêcher de nuire.

Je suis allé à la rencontre des locataires sur place ce 8 août, et j’ai demandé à la direction de la SACOVIV de préparer une rencontre avant la fin du mois pour échanger avec chacun et décider des suites.

Car si j’espère que l’enquête permettra d’identifier les auteurs, et leurs commanditaires, je peux vous assurer que la SACOVIV ne renoncera pas à son objectif de tranquillité dans la résidence pour nos locataires.

Nous travaillons à de nouvelles adaptations qui seront discutées avec les locataires et nous agirons le plus vite possible. Je remercie d’ailleurs les entreprises qui nous accompagnent avec une grande disponibilité.

Je le répète, nous ne céderons pas aux trafiquants cet espace qui ne leur appartient pas. Et pendant que certains polémiquent en se félicitant presque de nos difficultés, j’appelle tous les amoureux de Vénissieux à se serrer les coudes, à refuser de considérer ce mal comme inévitable, et à se mobiliser pour obtenir les moyens de police et de justice nécessaire !