- Lundi 26 mai 2025
Lettre à madame la préfète du Rhône
par Pierre-Alain à l’attention de Fabienne BUCCIO, Préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Préfète du Rhône Antoine GUÉRIN, Préfet délégué pour la défense et la sécurité. Copie au commissaire de police de Vénissieux à Michèle PICARD, maire de Vénissieux Depuis deux ans, la SACOVIV mène avec ténacité une (…)
- Mercredi 7 mai 2025
Unir les sans logements, les mal logés, les demandeurs, tous les locataires !
par Pierre-Alain Sur le logement comme sur l’hébergement, la métropole fait beaucoup et pourtant le mal logement s’aggrave comme l’indignité de la rue. C’est toute la difficulté de politiques locales qui ne peuvent venir protéger des effets de politiques nationales. C’est pourquoi les élus communistes soutiennent la politique métropolitaine du logement et de l’hébergement, tout en se mobilisant avec les associations de locataires, de solidarité, avec tous les acteurs sociaux pour une autre politique nationale du logement et de l’hébergement.
Bien sûr, ce n’est pas facile et beaucoup voudraient que la métropole et les communes puissent remplacer l’état, mais quand on regarde les dépenses par habitant, la métropole a cinq fois moins d’argent que l’état, et dix fois moins que le privé. Au mieux, les collectivités peuvent amortir les chocs, mais pas les faire disparaitre.
Or le choc du mal logement et de l’indignité de la rue est terrible comme le montrait le rapport de la fondation pour le logement des défavorisés début février 2025.
- 735 morts de personnes à la rue ou sans chez soi en 2023, un sinistre record depuis 12 ans.
- 350 000 personnes sans domicile, en hausse depuis les dernières estimations à 330 000 en 2023, 300 000 en 2020, 143 000 en 2012. Sans compter les 590 000 personnes hébergées chez des tiers (hors parents) en 2020 contre 510 000 en 2013.
- 2,7 millions de demandeurs de logement social mi-2024, un record, contre 2,1 millions en 2017.
- 82 000 logements sociaux financés en 2023, environ 84 000 en 2024, contre 124 000 en 2016.
- Une baisse de l’offre locative sociale disponible : de 500 000 logements sociaux attribués chaque année entre 2015 et 2017, à 393 000 en 2023 (- 6 % en un an, - 19 % depuis 2016).
- 19 023 expulsions locatives avec le concours de la force publique en 2023, un record historique, + 17 % en un an.
- 1 484 expulsions de lieux de vie informels entre novembre 2023 et novembre 2024 (+ 34 % en un an).
- 30 % des ménages ont eu froid dans leur logement en 2024, contre 14 % en 2020.
- 11,2 millions de personnes en situation de pauvreté monétaire en France, 600 000 de plus entre 2017 et 2022.
- 259 000 logements mis en chantier en 2024, contre 435 000 en 2017.
Et on connaît tous la raison première, la baisse de l’effort national pour la politique du logement qui avait atteint 2,2% du PIB en 2010 et est descendu à 1,5% en 2023… C’’est 20 milliards de moins ! Et ca va continuer. Je peux vous livrer un scoop, hier la préfecture nous a prévenu que l’annonce du président de la république de l’effort de guerre conduisait à geler des dépenses publiques notamment en politique de la ville, des actions de programmation sociale, des quartiers d’été notamment vont être fortement réduites en 2025…
- Vendredi 21 mars 2025
mobilisation des acteurs publics pour les habitants
par Pierre-Alain L’incendie aurait pu être dramatique, un feu d’origine criminelle ce dimanche 16 mars au soir a contraint 39 locataires a quitter leur logement dans le quartier division Leclerc. Pendant de longues heures, c’était l’incertitude et l’inquiétude, mais le constat s’est imposé une fois l’incendie éteint par les pompiers, ils ne pourraient pas rentrer dans leur logement. Expérience traumatisante, récupérer des affaires dans une tour à l’air saturé de poussières, trouver un ami ou de la famille, faire intervenir son assurance.
Le bailleur social s’est mobilisé le soir même, et une équipe renforcée était présente dès le lundi matin pour organiser le relogement temporaire. Chacun craignait que l’électricité et donc le chauffage ne reste coupé et les interventions techniques ont confirmé dès le mardi matin qu’il n’était pas possible de remettre le courant sans des travaux importants de sécurisation. Les colonnes montantes du réseau électrique étaient à refaire, et les conditions d’insécurité de la tour, avec des locaux techniques squattés, des branchements électriques sauvages, au milieu de stockage de matelas, le risque est bien trop grand.
- Mercredi 5 février 2025
La France s’enfonce dans la crise du mal logement
par Pierre-Alain J’ai suivi ce 4 février la présentation en ligne du 30e rapport de la Fondation Abbé Pierre, qui confirme de manière à la fois rigoureuse et humaine la profonde crise du mal-logement que nous constatons, des personnes à la rue, y compris des enfants, à l’explosion des charges, de la file d’attente avec 10 demandes pour une offre dans la métropole, à l’impossibilité de répondre aux besoins du vieillissement comme du handicap.
- Vendredi 6 décembre 2024
Quand ceux d’en haut n’y arrivent plus….
par Pierre-Alain Il parait qu’une révolution arrive quand ceux d’en haut ne peuvent plus diriger et que ceux d’en bas n’acceptent plus d’être dirigés… Avec l’échec de Barnier, la première condition semble réunie, même si on peut se demander si le capitalisme a vraiment besoin d’un parlement et d’un gouvernement pour diriger. Le problème est que la deuxième condition n’est vraiment pas réunie ! Si la colère contre Macron est très largement majoritaire, le peuple est très loin de porter une alternative politique. Il est profondément divisé par le racisme, les ségrégations sociales, culturelles et territoriales, les injustices et la précarisation croissante, et la tendance à rechercher un sauveur qui dirige reste très forte !
Il faut dire que depuis longtemps, le peuple français tente de secouer une république inégale. Dans la foulée du grand mouvement social de 1968, il a tenté en 1981 une gauche qui devait changer la vie, il lui a redonné sa chance pour la gauche plurielle en 1997, puis encore en 2012 en réaction à la violence sarkosyste… Mais jamais la gauche au gouvernement n’a « changé la vie » et toujours, elle a accéléré la casse des services publics, la désindustrialisation, la paupérisation…
En 2005, le peuple français a clairement dit qu’il ne voulait pas d’une souveraineté européenne en votant contre la constitution, que les parlementaires lui ont imposés quelques mois plus tard.
Quand François hollande constate qu’il ne pourra pas continuer, on est au bout de l’alternance classique. Le pouvoir médiatique et le pouvoir judiciaire organisent la « révolution » macroniste, après avoir éliminé le candidat de la droite classique que l’alternance habituelle aurait porté au pouvoir.
Avec Macron, « tout change pour que rien ne change », les riches sont encore plus directement au pouvoir, les oligarques renforcent leur mainmise sur les médias, les directives européennes prennent le pas sur la république, et les premiers de cordées pillent la santé, l’école, la formation professionnelle, pendant que la désindustrialisation dévitalise nos régions et casse nos savoir-faire.
Mais ils sont au bout… on ne peut plus faire croire que la démocratie fonctionne, que les électeurs ont un rôle à jouer. Pour se rassurer, on peut constater que ce n’est pas qu’une question française, comme le montre la farce Trumpiste et ses milliards, transformant les électeurs en hooligans cliqueurs de réseaux sociaux…
citation de Albert Einstein« L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal. Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, à savoir, l’établissement d’une économie socialiste, accompagnée d’un système d’éducation orienté vers des buts sociaux. »
- Lundi 4 novembre 2024
Quelle politique publique face à la crise du mal logement ?
par Pierre-Alain La métropole vient de proposer son « Plan Partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs » (le PPGID) qui est un document obligatoire discuté avec les communes et tous les acteurs du logement. Le précédent datait de 2018. Le nouveau projet est soumis aux communes pour avis en 2024 et sera présenté au conseil de métropole de Janvier 2025.
Cette révision d’une politique publique partenariale pour le logement intervient en pleine crise violente du mal logement. Tous les indicateurs sont au rouge.
- la pression de la demande explose ! Depuis la création de la métropole, on est passé de 4 demandes de logement pour une offre, à pratiquement 10 demandes pour une offre. Autrement dit, chaque fois qu’un heureux demandeur obtient un logement, il y a 9 malheureux qui ne l’ont pas eu !
- Les non prioritaires sont écartés du logement social ! En 2023, il y avait 8% des demandeurs considérés comme « prioritaires », ils ont représenté 60% des attributions. Autrement dit, la labellisation prioritaire fonctionne, un demandeur priorisé a de plus grandes chances de trouver un logement dans l’année, mais pour les autres, la situation est catastrophique. Les non prioritaires sont à plus de 21 demandeurs pour une offre ! Et quand le logement disponible est bien placé, ceux qui ont accès à la plateforme ALINE de Action logement le savent, il peut y avoir plus de 150 demandeurs pour un logement !
- Les plus pauvres sont assignés aux quartiers prioritaires ! Entre 2019 et 2023, on est passé de 20% de bénéficiaires de logement hors quartier prioritaires du premier quartile de revenu à seulement 16%. Autrement dit, les plus bas revenus qui ont trouvé un logement ont été plus qu’avant orienté seulement vers les quartiers prioritaires… là où pourtant, tout le monde dit qu’il faut rechercher de la mixité sociale…
- Et le mal logement, le sans logement explose ! Je l’ai dénoncé lors des polémiques de cet été sur l’hébergement des femmes avec enfants en bas âge, depuis 5 ans, on créée chaque année 1000 places d’accueil pour faire reculer le mal logement, et pourtant, il y a 300 personnes de plus à la rue !
Je pense que le projet de PPGID prend insuffisamment en compte ce contexte d’urgence pour le logement. On ne peut s’inscrire seulement dans la continuité de ce qui se fait depuis 10 ans. Il faut engager une rupture même si nous savons tous que le gouvernement va continuer à taper sur le logement social et sur les collectivités.
D’autant que le mal logement conduit au pire, les squatts, l’occupation illicite de logements, l’hébergement marchand d’un tiers pourtant interdit pour un locataire du parc social,
- Mardi 24 septembre 2024
Monsieur L, le logement d’abord et le quotidien des habitants
par Pierre-Alain Un coup de colère sur une situation connue de tous les services de l’état et de la métropole et qui se termine dans la confusion. Une situation qui illustre le grand écart entre les discours présentant des politiques publiques comme positives et la réalité des conséquences subies par des habitants, parce que concrètement, il n’y a pas assez de personnes sur le terrain pour mettre en œuvre des décisions dans de bonnes conditions, et tenir compte des difficultés rencontrées…
- Lundi 2 septembre 2024
des arbres, des oiseaux et des habitants…
par Pierre-Alain J’ai découvert cet été que le chantier de dévoiement de la rue Beethoven, étudié depuis des années et qui avait fait l’objet de diverses réunions en 2023, avait été mis à l’arrêt. Des habitants m’ont alerté en affirmant que c’était pour la protection d’arbres à abattre. Renseignement pris, il y a eu effectivement une décision en juin des services métropolitain d’arrêter les travaux jusqu’à septembre, car il n’était pas possible d’abattre 4 arbres d’alignement. 3 mois de perdus ?
- Mercredi 19 juin 2024
Le fret SNCF et le Front Populaire
par Pierre-Alain Ce mardi 18 juin, la CGT organisait un rassemblement contre la casse de SNCF Fret, la filiale du groupe SNCF que les réformes successives ont fragilisé et que l’Union Européenne attaque en considérant que la privatisation n’est pas allé assez vite…
350 personnes, principalement cheminote, mobilisées pour le fret ferroviaire et le service public, mais bien sûr aussi pour ce nouveau Front Populaire dont le programme propose de « revenir sur la privatisation du fret SNCF » et de « Mettre en place un plan rail et fret ». Certes, ce ne sont pour l’instant que des principes, mais c’est une des raisons qui pousse la CGT a appelé cette fois à voter pour ce nouveau Front Populaire.
D’ailleurs ce nouveau front n’est pas réservé aux partis politiques et aux élections, mais doit faire émerger un véritable mouvement social avec les syndicats, les associations…
- Mardi 21 mai 2024
DALO : un délai « anormalement long » pour obtenir un logement ?
par Pierre-Alain Le ministre du logement, Guillaume Kasbarian, confirme son attaque brutale contre les acteurs et les usagers du logement social. Ses premières déclarations avaient choquées, mais son projet de loi confirme ses objectifs comme le mépris des locataires et des bailleurs. Sa brutalité fait penser au président d’argentine fascisant taillant à la hache dans les dépenses publiques. Il s’en donne à cœur joie… surloyer dès le premier euro, 200 000 locataires à faire sortir, et bien sûr, pas un euro de l’état pour le logement social !
Une des urgences pourtant dans laquelle la responsabilité de l’état est directement engagée demanderait tout autre chose. Les préfectures sont dans l’impossibilité de respecter la loi DALO, un droit dit « opposable » qui conduit à l’état de plus en plus souvent à être condamné à payer des indemnités !
La préfecture ne sait plus quoi faire, devant le nombre de DALO et l’insuffisance criante de logements.
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UN HABITAT DE QUALITÉ A LOYER MODÉRÉ